Le trouble bipolaire est un trouble de l’humeur qui touche 1% à 2 % de la population adulte. Les changements d’humeur accompagnés d’émotions désagréables ou positives sont tout à fait normaux et il nous est souvent possible d’établir un lien relativement cohérent entre nos émotions et les situations rencontrées. La bipolarité, elle, se distingue par le fait que l’individu va connaître des changements d'humeur extrêmes, disproportionnés et observés sur plusieurs jours. Empêchant ou rendant difficile la vie quotidienne, professionnelle et relationnelle. Psychologue à Toulouse, nous verrons dans cet article 4 conseils et informations sur cette maladie, encore difficile à repérer de nos jours.
Soigner la bipolarité commence par son acceptation
Accepter que nous souffrons d'une maladie n'est jamais facile, surtout lorsque nous connaissons les représentations qui sont véhiculées autour de certaines d'entre elles. Les maladies psychiques n'en sont pas épargnées, surtout lorsqu'elles font l'objet d'œuvres cinématographiques. La bipolarité fait malheureusement partie de ces maladies très sur-médiatisées avec, entre autres, la schizophrénie. Il y a donc cette difficulté à passer outre le regard des autres, mais également, d'identifier que nous sommes malades lorsque nous sommes en phase maniaque ou hypomaniaque car nous nous sentons bien, confiants et ne voyons pas qu'il y a un problème.
Lorsque nous avons une maladie dite "physiologique", nous n'avons pas de mal à l'accepter et à franchir le cap d'une prise en soin (même lorsque notre propre hygiène de vie en est la cause). Les maladies psychiques ne devraient pas être traitées différemment, nous pouvons souffrir du corps et de l'esprit
Certains proches nous connaissaient avant même que la bipolarité apparaisse (avant 21/25ans). Être attentifs à ce qu'ils peuvent percevoir comme changements chez nous peut nous aider à nous alerter et à intégrer cette nouvelle réalité
Gérer son stress
Soigner la bipolarité passe notamment par la réflexion concernant les facteurs de stress dans notre vie et de la manière de s'y confronter. Le stress est une réponse permettant à notre corps de s'adapter et de réagir. Néanmoins, plus on est exposé au stress de façon chronique et durable, plus notre corps s'adapte et se modifie en fonction de ce stress accumulé : c'est la charge allostatique.
Selon les chercheurs, l'augmentation de cette charge induirait chez les personnes bipolaires des changements d'humeur soudains et intenses. Plus notre vie est stressante et fait peser une lourde charge allostatique, plus les changements d'humeur peuvent être importants.
Au niveau biologique : la médication et éviter les stimulants (café, thé, cola...)
Au niveau comportemental : une planification des tâches, minimiser la stimulation de l'environnement, être attentif au calme de nos mouvements, éviter les confrontations
Au niveau cognitif : décider avec une balance bénéfice-risque
Au niveau social : établir un plan et des règles pour éviter l'impulsivité avec quelqu'un de confiance
Renseigner les proches
Nos proches peuvent être une grande ressource, ou bien un grand obstacle pour surmonter une maladie psychique. Ils peuvent nous aider à limiter les incidences que la maladie a sur nous-même et sur notre vie en nous soutenant et en nous accompagnant. Ils peuvent aussi, même sans le vouloir, nous faire culpabiliser, nous dévaloriser, nos décourager, et nous faire aller encore plus mal qu'avant.
Prendre en compte les proches peut s'avérer important, afin de ne pas rajouter un stress et un déséquilibre supplémentaire à la vie de la personne qui souffre déjà de sa maladie.
La psychoéducation et la psychothérapie sont des moyens d'aider les personnes et leurs proches à composer avec le trouble bipolaire et à reconnaître les signes d'une rechute (les pensées, les émotions, les comportements problématiques)
Les groupes de soutien permettent aussi de recevoir de l’aide et une compréhension avec d'autres personnes qui sont concernées et qui partagent leurs expériences
Trouver un rythme de vie et de sommeil stable
L'hygiène du sommeil a un impact important sur l'humeur. Une privation importante de sommeil augmente fortement l'impulsivité et le stress. Dans la bipolarité, il y a une absence de sommeil sans fatigue dans les phases maniaques et hypomaniaques. Le sommeil peut être perturbé également dans la phase dépressive.
L'objectif est d'essayer de garder une hygiène de sommeil la plus stable possible
Dans la phase dépressive : essayer de ne pas rester au lit trop longtemps et se coucher et se lever à des heures régulières
Ecrire ses ruminations pour pouvoir travailler sur les actions à entreprendre pour y remédier
Limiter la prise d'excitants et faire de l'exercice dans la journée favorisera la qualité du sommeil et de l'humeur
❀
Linda Ducasse - Psychologue clinicienne à Toulouse
🔍Parlez en avec un professionnel avec Linda Ducasse psychologue à Toulouse !
Vous aurez un espace de confiance pour explorer vos pensées, émotions et objectifs.
👥 Consultations en présentiel dans son cabinet à Toulouse, ainsi que des visioconsultations
Pour vous apporter un soutien adapté à votre rythme et à votre confort.
🌐Site internet
📧Contact
06 27 49 14 98
📍Indication
Le cabinet est en rez-de-chaussée, c'est la première porte à droite en montant les petites marches