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Peut-on éviter qu'une rupture amoureuse soit douloureuse ?


rupture amoureuse

La rupture amoureuse, c’est souvent l’effondrement d’un monde qu’on avait co-construit. Même lorsqu’elle est souhaitée, elle bouscule, fragilise, étire des fils qu’on ne pensait pas si profondément tissés. Peut-on réellement traverser une séparation sans souffrance ? Ou la douleur est-elle, en soi, un passage obligé ?

Psychologue à Toulouse, je vous propre d'explorer cinq dimensions qui influencent la manière dont nous vivons une rupture.




Quand l’attachement se retire, c’est notre identité qui tremble


Plus nous avons été investis émotionnellement dans une relation, plus la séparation vient toucher notre sentiment d'identité. Il ne s'agit pas seulement de perdre une personne, mais parfois aussi une partie de qui nous étions à travers elle. Parce que dans un couple, il y a une manière d’être ensemble. et souvent, une manière d’être soi avec l’autre. Le couple, lorsqu’il dure, finit par devenir un repère identitaire. Les projets communs, les routines, les gestes partagés… tout cela dessine une structure invisible dans laquelle nous nous logions. Et quand la relation s’arrête, ce n’est pas seulement un autre qui s’éloigne. C’est notre reflet dans ses yeux qui disparaît. Nous ne savons plus très bien qui nous sommes, ni où nous allons car le quotidien change. Les repères tombent. On ne sait plus très bien ce qu’on est quand on n’est plus « l’un avec l’autre ». C’est ce qu’on appelle, en psychologie, la clarté du concept de soi. Et dans une rupture, cette clarté s’efface. Du moins, pour un temps.


  • Écrivons, sans filtre, ce qui reste quand l’autre n’est plus là. Pas ce qu’on a perdu. Mais ce qui est encore là. Une habitude, une envie, une certitude minuscule. Ce sont peut-être ces petites choses qui vont, lentement, redessiner notre contour.



L’estime de soi en éclats : quand le rejet fait vaciller la valeur qu’on se donne


Être quitté peut parfois faire vaciller notre estime de nous. Se faire quitter par exemple, c’est brutal. Même quand l’amour était en train de s'appauvrir. Parce que c’est toujours un peu de nous que l’autre emporte. Il devient difficile de ne pas interpréter le départ de l’autre comme la preuve que nous ne valons pas suffisamment, que nous avons échoué. C’est là que le sentiment de rejet peut se transformer en blessure identitaire. Mais la valeur d’une personne ne se mesure pas à son statut amoureux. Ce n’est pas parce que quelqu’un ne veut plus faire route avec nous que nous sommes indésirables. Et pourtant, notre cerveau, dans sa recherche de logique, fait souvent ce raccourci. Même si on le sait rationnellement, notre cerveau ne conclut pas : « il me quitte, donc il ne m’aime plus », mais plutôt : « il me quitte, donc je ne vaux plus grand-chose. » C’est absurde. Et pourtant, on le ressent comme ça.


  • Notons, chaque soir, une chose qu’on a faite pour nous dans la journée.

    Quelque chose de simple, mais qui nous a replacé au centre.

    Une façon de se rappeler qu’on continue d’exister, même sans le regard de l’autre.



Ne pas fuir la douleur de la rupture amoureuse, mais apprendre à la laisser passer

La souffrance liée à une rupture ne vient pas uniquement de l’absence de l’autre. Elle est aussi liée à la façon dont la rupture a eu lieu ("ghosting", évitement, brutalité), au manque de rituels individuels ou collectifs pour accompagner cette perte, et à l’effondrement soudain des projections que nous faisions. Dans notre société, on nous pousse à « passer à autre chose », comme si le chagrin était un bug qu’il fallait corriger. Comme si il fallait que la rupture amoureuse soit performante et accompagnée d'une reprise rapide. Pourtant, une séparation mérite autant de douceur qu’un décès, car elle est, en quelque sorte, une mort symbolique. Mais la douleur d’une rupture n’est pas une anomalie. Elle est le signe qu’il y a eu attachement, vie, espoir. Elle est là pour nous parler. Et si on essaie de l’étouffer trop vite, elle revient — plus sourde, plus tenace.

Refouler les pensées, fuir les souvenirs, essayer de ne « pas y penser » : tout cela ne fait souvent qu’allonger le processus.


  • Choisissons un moment dans la journée pour laisser venir ce qui fait mal.

    S’asseoir, respirer, pleurer s’il le faut. Mettre de la musique.

    Accueillir, au lieu de retenir. Parce qu’un chagrin qu’on écoute, c’est un chagrin qui, lentement, se transforme.


  • Ecrire une lettre que nous ne posterons pas, brûler un objet symbolique, créer une playlist de transformation. L’important, c’est de donner un cadre à ce qui n’en a pas, pour remettre du sens là où tout semble s’écrouler.



Se reconstruire sans s’effacer : l’entourage, entre soutien et autonomie


Les autres peuvent nous tenir la main. Mais ils ne peuvent pas marcher à notre place. Dans la rupture, certaines présences nous relèvent, d’autres nous empêchent de sentir ce que nous avons besoin de traverser. Nos proches jouent souvent un rôle ambivalent pendant une rupture. Leur présence peut être une bouée, mais elle peut aussi maintenir dans la colère, le ressentiment ou la passivité. Si nos amis prennent trop en charge notre quotidien, ils risquent sans le vouloir de renforcer l’idée que nous ne sommes plus capables de faire ou de penser sans l’autre. Quand les proches font à notre place, cela peut renforcer le sentiment qu’on ne sait plus faire seuls. Et cela peut fragiliser davantage encore notre autonomie émotionnelle. Recevoir de l’aide, oui. Mais pouvoir aussi, petit à petit, retrouver de l’autonomie, c’est crucial. Parce que le deuil amoureux est aussi un retour vers soi, vers notre capacité à créer une vie qui ne dépend plus uniquement de ce que nous avions à deux.


  • Choisissons une action concrète que nous faisions à deux, et réapprenons à la faire seul (cuisiner un plat, sortir le dimanche, refaire la déco). Il ne s’agit pas de nier ce qui a été vécu, mais de reprendre possession de notre propre quotidien. Ce n’est pas une revanche. C’est un petit acte de souveraineté.



Et si nous arrêtions de vouloir « faire le deuil » ?


Et si l’idée même de « faire le deuil » était un piège ? Une injonction moderne à effacer ce qui a compté, à refermer un livre qu’on n’a pas fini de lire.

Vinciane Despret, philosophe, invite à penser un lien vivant avec les absents. Elle parle de ces personnes qui ne « font pas leur deuil », parce qu’elles choisissent de laisser une place au défunt. Pourquoi n’en serait-il pas de même avec une histoire d’amour qui s’est arrêtée ? Parfois, la personne aimée reste présente à travers un rêve, un souvenir, une décision que nous prenons en pensant à elle. Est-ce forcément un empêchement à avancer ? Ou bien est-ce une autre manière d’aimer, plus libre, plus intérieure ?

Peut-être que le but n’est pas de tourner la page, mais d’apprendre à vivre avec ce qu’elle a écrit en nous. Et si nous pouvions, sans nous accrocher, garder une trace, un conseil silencieux, un sourire resté en mémoire ?



En guise de fin (qui n’en est pas une)


Peut-être que la question n’est pas de savoir si nous allons souffrir, mais comment nous allons traverser cette douleur. Ce que nous pouvons faire, c’est donner un sens à ce qui nous traverse, et choisir d’en faire quelque chose — un mouvement, une attention à soi, une meilleure connaissance de nous-même. Non, on ne peut pas éviter de souffrir. Nous n’avons pas à faire comme si la douleur n’existait pas. Mais nous pouvons refuser qu’elle devienne notre unique horizon. Moins contre soi. Moins seul. Et parfois même, avec une douceur nouvelle : celle qui naît quand on cesse de se battre contre ce qui est irrémédiablement là.

Il n’y a pas de mode d’emploi. Juste une question : qu’est-ce que je veux faire, à partir de là ?

Parce qu’à la fin d’une histoire, ce n’est pas notre vie qui s’effondre. C’est notre regard sur elle, et ça, ça peut toujours changer. Il y a une vie après la rupture. Pas une copie de l’ancienne. Une autre vie.






 

Linda Ducasse - Psychologue à Toulouse



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