Nous entendons souvent parler de phobie scolaire ou encore de refus scolaire anxieux, dont le terme anglais se nomme “School Refusal Behavior” (comportement de refus de l’école). De nombreux psychiatres et psychologues s’accordent davantage à considérer la phobie scolaire comme un symptôme secondaire à un trouble psychique plutôt qu’à une pathologie isolée. La raison en est que dans la grande majorité des situations rencontrées, ce que nous nommons “phobie scolaire” se réfère en réalité à un trouble anxieux ou à une dépression. Nous verrons que d’autres troubles, maladies et facteurs peuvent aussi être en cause. Psychologue à Toulouse, je vous propose d'explorer les différentes variantes du stress qui peuvent être associées de manière anxieuse à l’environnement scolaire, les maladies et les troubles fréquemment rencontrées derrière l’évitement de l’école, le harcèlement qui induit un besoin prédominant de se protéger du danger, ainsi que d’autres facteurs non exhaustifs.
Causes principales du refus scolaire anxieux : Les maladies et les troubles
Le trouble panique fait partie des troubles fréquemment rencontrés derrière un évitement du milieu scolaire. Si la crise de panique a eu lieu dans le milieu scolaire, ou que les stimuli à l’origine de la crise de panique sont identiques à ceux rencontrés à l’extérieur, alors la personne risquera probablement de vouloir rester chez elle plutôt que de prendre le risque de réactiver cette crise à l’école. Egalement, le stress posttraumatique génère lui aussi des comportements d’évitement vis à vis de tous les stimuli rappelant l’évènement traumatique et impacte bien sûr le fonctionnement de la pensée et de l’humeur. Ce qui peut générer des difficultés sociales et scolaires entraînant généralement une déscolarisation. La phobie sociale est aussi souvent la cause de cet évitement scolaire, puisqu’elle induit une peur intense du regard des autres et de l’image que nous leur renvoyons. Ce qui est particulièrement problématique dans un milieu scolaire étant donné les nombreuses confrontations au regard de l’autre durant les moments d’épreuve orale et de rencontres sociales. L’anxiété de séparation, quant à elle, générera une fuite pouvant se manifester par l’évitement de l’école par le manque d’autonomie affective avec la figure d’attachement. Dans la phase prodromique de la schizophrénie, l’apathie retrouvée durant cette phase favorise une déscolarisation du fait de l’absence totale de motivation. Par ailleurs, les difficultés d’apprentissage liées à un profil neurodéveloppemental particulier (les dys, les troubles du langage, etc.) font également partie des causes. Les difficultés scolaires rencontrées peuvent favoriser une anxiété liée à la performance ainsi qu’une peur de l’échec très importantes.
Les signaux qui peuvent mener à un rapport difficile avec le milieu scolaire sont : des difficultés d’endormissement, des insomnies, des maux de ventre et de tête, une difficulté à quitter le domicile et/ou de sortir de la voiture, l’envie de vomir etc,.
Il est important de se rapprocher d’un professionnel de santé tel qu’un psychiatre pour faire le point, affiner un diagnostique, et adopter une approche la plus adaptée possible à la problématique rencontrée. Il se peut que d’autres causes en soit l’origine et qu’elles n’aient pas de rapport avec un trouble, une pathologie, ou des difficultés liées à l’apprentissage.
Le stress
Derrière le terme de phobie scolaire, l’évitement de l’école est surtout un mode de décompensation du trouble anxieux que nous retrouverons fréquemment car la scolarisation prend une place majeure dans la vie de tout un chacun et représente un facteur de stress majeur à long terme. De plus, il peut parfois suffire d’une dose de stress importante, quelque chose d’anecdotique qui sera vécu avec une telle violence que le stress sera démesurément amplifié et provoquera une peur générant à son tour de l’angoisse, elle-même associée au milieu scolaire. Ce cap de stress peut concerner la performance, l’image de soi, l’intégration dans un groupe, mais aussi un phénomène de bouc émissaire qui est très courant dans le fonctionnement relationnel des jeunes élèves.
Le harcèlement et l’agression
Le milieu scolaire peut être associé à un endroit dangereux et être fuit par mesure de protection. C’est le cas lorsque du harcèlement a lieu entre ces murs, et constitue la scène de persécutions répétées en actes ou en paroles qui affaiblissent la personne visée sur le plan psychique, voire physique. Il peut concerner des brimades, des humiliations, des insultes répétées, l’utilisation d’internet (cyberharcèlement) etc. Le phénomène de bouc émissaire est un phénomène très courant et propice au harcèlement et à l’agression de celui qui en est la cible. Cela peut aussi concerner un élève qui n’aura jamais souffert d’impopularité dès lors qu’il change d’établissement scolaire.
Même si un changement d’établissement scolaire peut être difficile en raison du changement qu’il implique, elle permet souvent de mettre définitivement un terme au harcèlement ou aux agressions subies.
Nous pouvons communiquer et soutenir la personne sans la dévaloriser, en essayant de comprendre ce qu’elle vit de manière apaisée. Si la communication est trop difficile, faire intervenir un tiers peut être une solution.
Lorsqu’il y a du harcèlement ou une agression, nous pouvons faire intervenir l’établissement dans le but d’organiser une rencontre et permettre ainsi une médiation.
Il est également possible d’être en lien avec une association pour être conseillé.
Avec le milieu scolaire et les professionnels de santé, il peut être possible d’aménager l’emploi du temps pour parvenir à retourner en cours progressivement afin de retrouver confiance en soi et diminuer l’anxiété et l’angoisse ressentie (ce qui est d’autant plus facile lorsque l’établissement a été changé).
En parallèle, des exercices de relaxation, de respiration, les thérapies comportementales pour les plus âgées ou les thérapies brèves peuvent permettre de stopper les ruminations et à gérer un pic de stress.
Des institutions à mi-chemin entre l’école et le système hospitalier existent pour permettre aux enfants de reprendre une scolarité normale.
Et encore bien d’autres...
D'autres causes de manière peuvent être à l'œuvre. Parmi elles, nous retrouvons l’opposition. Vivement recherchée et revendiquée durant une certaine période du développement de la personne, cette opposition peut parfois s’exprimer de manière assez vindicative et violente. Elle peut alors bousculer l’équilibre familial jusqu’à créer de véritables difficultés sur le plan éducatif. La scolarisation peut notamment devenir très difficile si l’enfant ou l’adolescent fuit l’école afin de fuir les règles éducatives que le système scolaire impose. Egalement, nous retrouvons couramment une fuite du milieu scolaire en raison du comportement d’un enseignant qui aurait pour conséquence une démotivation profonde pour l’apprentissage et en outre, la fréquentation du milieu scolaire. La peur de l’échec est une cause qui peut être concomitante à bien d’autres causes telle que celle-là, et qui revêtit un aspect paralysant pour toute action entraînant une possibilité de se tromper et que cela soit remarqué par autrui. De plus, les problèmes familiaux et amicaux, les deuils, et tout autre évènement marquant pour la personne peut représenter un moment particulièrement éprouvant sur le plan affectif et cognitif.
Il est souvent utile que l’équipe pédagogique soit informée des problèmes particulièrement marquants de la personne afin d’adapter ses exigences et sa posture à sa situation.
❀
Linda Ducasse - Psychologue à Toulouse
🔍Consulter un professionnel avec Linda Ducasse psychologue à Toulouse !
Vous recherchez une écoute professionnelle pour mieux comprendre les racines de votre anxiété ? Linda Ducasse, psychologue clinicienne basée à Toulouse, est là pour vous accompagner en consultation individuelle et vous aidez à élaborer des stratégies adaptées.
👥 Consultations en présentiel dans son cabinet à Toulouse, ainsi que des visioconsultations
Pour vous apporter un soutien adapté à votre rythme et à votre confort.
🌐Site internet
📧Contact
06 27 49 14 98
📍Indication
Le cabinet est en rez-de-chaussée, c'est la première porte à droite en montant les petites marches